Bien que les tribunaux soient réticents à faire bénéficier un accusé de son état d’intoxication lorsqu’il le met en preuve pour sa défense, ils ont néanmoins reconnu la défense d’intoxication extrême dans des cas limités.
L’intoxication extrême peut se définir comme une intoxication volontaire avancée au point qu’elle a pour effet d’amener un individu à poser des actes sur lesquels il n’exercent plus le contrôle: on dira alors qu’il a agi dans un état d’automatisme.
L’avocat criminaliste voulant présenter avec succès cette défense devra se conformer à deux conditions préalables: retenir les services d’un expert, et faire une preuve prépondérante de l’état d’intoxication extrême du client.
Le défense d’intoxication extrême est recevable pour la plupart des crimes, dont l’alcool au volant , les méfaits, les vols, etc. Une exception cependant: elle ne s’applique pas aux crimes qui comportent une atteinte ou une menace d’atteinte à l’intégrité physique d’autrui (art. 33.1 Code criminel). Il demeure néanmoins possible de contester la validité constitutionnelle de cet article.
Cette défense est d’application rare, et doit être discutée avec un avocat en droit criminel qui pourra évaluer son application au cas d’espèce.
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