Dans le cas d’un véhicule à moteur, l’infraction consiste à conduire d’une façon téméraire ou dangereuse, ce qui a pour résultat d’exposer le public à un risque inacceptable. Il s’agit généralement de dépassements, vitesse excessive et non respect de la réglementation.
Les facteurs à prendre en considération pour l’évaluation de ce risque sont nombreux: état de la chaussée, visibilité, densité du trafic, façon de conduire le véhicule compte tenu du contexte, etc. Il faut en outre prouver que le conducteur avait réellement la maîtrise du véhicule, et qu’il ne s’agissait pas simplement d’un malaise ou d’un assoupissement pour lequel on ne peut retenir sa responsabilisé.
Il existe plusieurs niveaux de conduite dangereuse, qui n’engendrent pas tous le même niveau de responsabilité légale: la conduite fautive au sens du droit civil, celle au sens du droit pénal (article 327 Code de la sécurité routière) puis enfin au sens du droit criminel. C’est ce troisième niveau qui nous intéresse ici. Pour être reconnu coupable au criminel, il faut donc que le comportement implique un niveau de négligence relativement élevé.
La définition de l’infraction de conduite dangereuse est prévue à l’article 320.13 du Code criminel.